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Rencontre ruches de biodiversité.

En juillet dernier, j’ai été invité par Karin Maassen et Adam Wright à une rencontre internationale autour de l’apiculture naturelle, chez eux, dans la Creuse. Ce superbe événement fut riche en rencontres et fait prendre conscience à quel point les choses bougent en termes de protection de l’abeille un peu partout dans le monde. De nombreuses nationalités étaient réunies, anglaise, hollandaise, suisse, autrichienne, américaine et française.

J’avais déjà échangé via les réseaux sociaux avec la plupart des personnes présentes mais c’était la première fois que nous allions nous rencontrer comme quoi les nouvelles technologies ont aussi du bon. En effet nous ne nous serions certainement jamais rencontrés sans ces réseaux, et pourtant cet événement était vraiment nécessaire car on se sent souvent bien seul lorsque l’on fait le choix des ruches de biodiversité, et je suis ressorti de toutes ces rencontres avec encore plus de motivations et d’idées.

 

Je vais donc profiter de cet article pour vous présenter des personnes qui chacun à leur niveau font leur part du « colibri » dans un domaine de l’apiculture qui n’est plus de l’apiculture mais de la protection des abeilles, il s’agit donc uniquement de ruches de biodiversité, si vous ne connaissez pas ce terme je vous invite à visiter cette page en premier.

Karin et Adam.

 

Ils sont tous deux très investis dans leur région pour sensibiliser à la protection des abeilles et ont créé un sanctuaire pour les accueillir avec un jardin qui propose des sources mellifères dix mois sur douze.

Ils organisent régulièrement des rencontres ouvertes à tous, chez eux, pour présenter leur travail de protection des abeilles. Adam fabrique divers modèles de ruches qu’il vend et installe chez les particuliers, cela peut être des ruches troncs ou des créations d’Adam : les « ruches Custos », des ruches de petits volumes à forte isolation que vous pouvez découvrir sur son site ou Facebook et sur les photos ci-dessous.

Les ruches qu’ils possèdent sont souvent placées en hauteur dans les arbres pour les replacer dans des conditions naturelles et ne sont jamais ouvertes, certaines depuis près de 10 ans. Ici aucun essaimage artificiel, seules les abeilles décident de tout, bref on est sur les mêmes idées. Leur démarche et leur lieu de vie prouve une fois encore que les abeilles sont tout à fait capables de se débrouiller seules une fois qu’elles ont le bon habitat.

 

 


Matt Somerville

 

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Matt est anglais et est une grande source d’inspiration pour de nombreux passionnés d’abeilles dans le monde, vous pourrez d’ailleurs retrouver une interview de Matt que j’ai réalisé dans un prochain numéro d’Abeilles en liberté, pour cette raison je vais aller à l’essentiel dans sa présentation sinon il me faudrait des pages pour vous raconter sa démarche passionnante.

 

Matt vit dans la campagne anglaise et s’est senti le devoir d’agir lorsque un jour il a réalisé qu’il n’y avait plus d’abeilles dans son verger. En observant un essaim s’installer dans un arbre creux, cela a été le déclic pour lui « les abeilles veulent vivre dans les arbres et non dans les ruches ». Il rentra à son atelier, évida un tronc et le plaça en hauteur dans un arbre, quinze jours plus tard un essaim s’y installe, il recommence alors avec deux autres troncs et même chose, deux essaims s’installent, c’est alors que sa vie prend le chemin des abeilles.

Aujourd’hui Matt a placé plus de 200 ruches troncs dans les arbres à travers l’Angleterre mais attention pas des ruches troncs à la française posées au sol et que l’on récolte, non, de véritables nichoirs à abeilles où elles sont réellement en paix, il n’intervient jamais, ces troncs sont systématiquement colonisés avec une facilité déconcertante.

En plus de cela il organise des stages pour former d’autres personnes à créer ces nichoirs, et à en placer toujours plus dans les arbres, son but est de créer un réseau pour que cette démarche se propage. Il place ces troncs dans des lieux communaux, les parcs nationaux, les prisons afin d’interpeller et sensibiliser le public. On voit de plus en plus de personnes sur les réseaux sociaux, placer des ruches sur trépieds ou des ruches troncs dans les arbres, et bien c’est lui à l’origine de ce mouvement, voici quelques photos inspirantes pour illustrer son travail, vous pouvez le suivre sur Facebook ou Instagram via Bee Kind Hives.


Alberthe Papma

 

Alberthe vit en Hollande, elle a eu un véritable coup de foudre pour la ruche en paille Sunhive ou ruche solaire, conçue et dessinée par Günther Mancke.

En effet, nous avons pu discuter ensemble de ce véritable cocon pour les abeilles et sa passion est réellement communicative. En effet, pour Alberthe outre le fait que la paille propose un très bon isolant thermique, que le petit volume et la forme permettent une meilleure répartition de la chaleur et gestion des flux d’airs, ce qui est important pour elle, c’est la beauté de cet habitat. Non pas pour les abeilles bien entendu mais pour les Hommes, car la beauté attire et ne laisse pas indiffèrent. C’est en effet un moyen très efficace de sensibiliser le public à l’importance des abeilles, elle pense à juste titre qu’une ruche si esthétique interpellera aisément les passants dans un lieu public et pourrait même apaiser et avoir un effet thérapeutique dans un jardin d’hôpital par exemple où le balai incessant et hypnotique des abeilles pourrait être contemplé. Pour rendre hommage à son créateur et aider les abeilles, Alberthe propose des ateliers de fabrication de Sunhive depuis plusieurs années et organise des rencontres internationales autour de l’apiculture naturelle.


Ferry Schutzelaars

 

 

Ferry vit en Hollande également. Apiculteur naturel expérimenté il possède un rucher original par la diversité des ruches proposés, troncs, pailles, Sunhive, top bar hives….

Depuis 30 ans il possède des colonies qu’il n’a jamais traité et n’en déplaise à certains elles se portent très bien, il a même convaincu tous les apiculteurs environnants à adopter sa démarche et c’est un véritable sanctuaire d’abeilles résistantes qu’il a mis en place autour de chez lui.

Ferry s’est passionné pour les ruches en pailles et en fabrique désormais en respectant les clefs des ruches de biodiversité à savoir un petit volume et une grosse épaisseur, plus de 5 cm, si vous êtes intéressés vous pouvez le contacter via Facebook afin de lui en commander.

En plus de cela, afin d’aider les abeilles il propose des ateliers ruches en paille et intervient dans les écoles Steiner ou l’abeille à toute sa place.

Il est important de mettre en valeur ce type de démarche et de partager nos actions pour s’inspirer les uns les autres et prouver aux récalcitrants que les choses changent pour le meilleur et qu’ils vont devoir s’y faire.

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Commentaires: 4
  • #1

    Yves (mardi, 29 octobre 2019 19:17)

    Y a moyen de vous suivre ? Newsletter ou FB ?
    Merci

  • #2

    Charousset Corinne (mercredi, 30 octobre 2019 11:20)

    Comment participer à vos stage
    Cordialement

  • #3

    Giroux David (mercredi, 30 octobre 2019 18:22)

    Bonjour,

    Merci pour votre message, il suffit de vous rendre sur la page inscription de ce site.
    Pour me suivre, consultez ce blog ou la page Facebook en cliquant sur le logo en bas de page.

    A bientôt

  • #4

    Diana Mertenat (lundi, 20 juin 2022 12:55)

    Bonjour,
    Je suis intéressée à mettre dans mon jardin une ruche pour la biodiversité, comme je n y connais rien, j voudrais savoir si vous connaissez quelqu'un en Suisse, qui donne des cours, ou qui les fabrique et les installe?
    Meilleures salutations
    D.Mertenat